Paulo da Costa Domingos – Carmina (1971-1994) Antígona (1995)
Agora eu vou cantar pros miseráveis Que vagam pelo mundo derrotados Pra essas sementes mal plantadas Que já nascem com cara de abortadas Pras pessoas de alma bem pequena Remoendo pequenos problemas Querendo sempre aquilo que não têm
Pra quem vê a luz Mas não ilumina suas minicertezas Vive contando dinheiro E não muda quando é lua cheia Pra quem não sabe amar Fica esperando Alguém que caiba no seu sonho Como varizes que vão aumentando Como insetos em volta da lâmpada
Vamos pedir piedade Senhor, piedade Pra essa gente careta e covarde Vamos pedir piedade Senhor, piedade Lhes dê grandeza e um pouco de coragem
Quero cantar só para as pessoas fracas Que tão no mundo e perderam a viagem Quero cantar o blues Com o pastor e o bumbo na praça Vamos pedir piedade Pois há um incêndio sob a chuva rala Somos iguais em desgraça Vamos cantar o blues da piedade
Vamos pedir piedade Senhor, piedade Pra essa gente careta e covarde Vamos pedir piedade Senhor, piedade Lhes dê grandeza e um pouco de coragem
Paulo da Costa Domingos – Carmina (1971-1994) Antígona (1995)
Toutes les machines ont un cœur, t'entends? Toutes les machines ont un cœur, dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme on se bat maman Comme on se bat pourtant
On n'avait pas prévu ça D'avoir des doigts Messenger Des pouces ordinateur Sur les machines on passe des heures Sur les machines on dessine un cœur Qui bat, qui bat, qui bat On tape nos vies dedans Autant de likes et de leurres, de flammes De selfies, de peurs, de smileys en couleur
Toutes les machines ont un cœur, t'entends? Toutes les machines ont un cœur, dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme on se bat maman Comme on ne sait pas vraiment
Comment se sortir de là Le monde la gueule qu'il a Qui c'est qui lui a fait ça? C'est pas nous, c'est pas moi, t'entends? Le bruit des machines permanent Qui bat, qui bat, qui bat Battu pour le moment Je suis tout juste capable De voir le monde en grand Tant que le monde est portable
Toutes les machines ont un cœur, t'entends? Toutes les machines ont un cœur, dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme on se bat maman Comme on se bat pourtant
Tu dis «à quoi ça sert, t'as rien de mieux à faire? Sais-tu le temps que tu perds?» Toutes les machines ont un cœur, pourtant Un monde meilleur caché dedans Qui bat, qui bat, qui bat Moi des idées j'en ai mille Tout au bout de mes doigts Des étincelles et des îles Des ailes que je déploie Maman, maman c'est moi C'est moi, c'est moi le moteur, t'entends? Dans toutes les machines y a mon cœur dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme je me bats maman Si le monde est mon mobile Mon cœur pour le moment Est comme le monde maman
Et le monde est fragile Et le monde est fragile Et mon cœur est fragile Et le monde est fragile Et le monde est fragile
Toutes les machines ont un cœur, t'entends? Toutes les machines ont un cœur, dedans Et mon cœur est fragile
Paulo da Costa Domingos – Carmina (1971-1994) Antígona (1995)
Parle à ta tête
Je veux qu'on m'écoute, oui, je veux qu'on m'comprenne Je veux aimer, savoir pourquoi j'suis là, dis-moi pourquoi j'suis là Et je marche seule cachée sous mon ombrelle S'te plaît, ne te moque pas de moi, j'vais au pôle emploi Le moral à plat
Et je fais le mariole, parfois, j'fais des marmites J'en ai marre d'aller très vite, j'peux démarrer de suite Dites-moi c'que vous en dites Oh, dites-moi c'que vous en dites
[Refrain] Parle p-p-p-p-p, parle à, parle à ta tête Parle à, parle à ta tête, parle à, parle à ta tête Parle à tê-tê-tê-tête, parle à, parle à ta tête Parle à, parle à ta tête, parle à, parle à ta tête
J'suis en mode burn out, est-c'qu'il faut qu'j'te l'répète ? Ça brûle, ça pique et ça monte à la tête, j'deviens encore plus bête J'garde le sourire, paraît qu'la vie est belle S'te plaît, non, non, ne me ment pas, ou,i j'ai dit "ne ment pas" C'est bien trop pour moi
[Refrain] Parle p-p-p-p-p, parle à, parle à ta tête Parle à, parle à ta tête, parle à, parle à ta tête (c'est bien trop pour moi) Parle à tê-tê-tê-tête, parle à, parle à ta tête Parle à, parle à ta tête, parle à, parle à ta tête
Toutes ces belles lumières et ce tumulte autour de moi M’embrument et m’enivre d'absinthe, d'amour et j'y crois Je donnerai tout sans rien garder sauf ta réalité Je mourrai comme j'ai vécu une fois le rideau tombé L'idéal auquel je rêve, il n'a rien d'anormal Par delà, le bien, le mal le temps m'emportera Comme une rose en cristal vacille et perd tous ses pétales J'veux faire briller ma vie comme l'éclat d'une étoile Pardonne-moi le jour où je n'pourrai plus te parler Pardonne-moi chaque moment où je n't'ai pas regardé Oh, pardonne-moi tout le temps que je ne t'ai pas donné Et chaque lendemain qui s'ra un jour de moins Moi, je veux vivre, que mon cœur brûle, j'veux m'sentir exister Souffrir, pleurer, danser, aimer à en crever Paris, Athènes, Venise, Harlem, Moscou à tes cotés Le temps ne vaut qu'du jour où il nous est compté
[Refrain] Parle p-p-p-p-p, parle à, parle à ta tête Parle à, parle à ta tête, parle à, parle à ta tête Parle à tê-tê-tê-tête, parle à, parle à ta tête Parle à, parle à ta tête, parle à, parle à ta tête